Cas spécifique de l’arnaque à la « mule » par chèque
L’escroc vous propose de vous confier une certaine somme et en contrepartie pour vous rémunérer du service rendu, il vous demande de conserver une partie de la somme qui vous a été initialement versée.
Après plusieurs contacts par téléphone ou par messagerie, il vous adresse un chèque à encaisser sur votre compte bancaire. Vous devez ensuite lui retourner le restant de la somme qu’il vous a confiée en espèces, par virement, par coupons de paiement ou par tout autre moyen de paiement.
Une fois le chèque remis à l’encaissement auprès de votre banque, son montant est rapidement crédité sur votre compte. Vous allez alors transmettre à votre interlocuteur le montant convenu.
Cependant, la plupart des banques créditent le montant des chèques sur les comptes de leurs clients sans attendre de recevoir effectivement les fonds de la banque du payeur. Il s’agit donc d’une avance, qui sera reprise lorsque le chèque sera rejeté.
Ainsi, l’escroc profite des délais de traitement des chèques pour récupérer cette avance avant que vous ne soyez informé du rejet du chèque par votre banque pour cause de chèque volé, falsifié ou sans provision. La banque procède alors à la reprise de la somme sur votre compte :
- Si votre compte est suffisamment approvisionné, vous aurez perdu le montant remis à l’escroc ;
- Si votre solde est insuffisant, votre compte deviendra débiteur avec toutes les conséquences possibles : agios, rejets de prélèvement, fichage à la Banque de France (interdit bancaire)…