Interdiction de la commercialisation des options binaires et des CFD les plus risqués
Afin de protéger les épargnants contre les dangers de ces instruments de spéculation particulièrement risqués, la commercialisation des options binaires est interdite depuis le 2 juillet 2018 et celle des CFD est limitée depuis le 1er août 2018.
Le premier risque, important, est celui de perdre votre argent en quelques minutes. Il est très difficile de prévoir l’évolution à très court terme (quelques minutes, quelques heures, quelques jours…) du cours d’une monnaie, d’un indice bousier, d’un crypto-actif ou d’une matière première.
De plus, via des CFD par exemple, le trading est proposé avec ce que l’on appelle un « effet de levier » qui multiplie les gains… mais aussi les pertes. Depuis le 1er août 2018, cet effet de levier est limité en fonction du type d’actif concerné. Par exemple pour les crypto-actifs (souvent appelés « crypto-monnaies » par le grand public), l’effet de levier ne peut pas être supérieur à 2.
Le Forex, pour « foreign exchange » est un marché sur lequel s'échangent les monnaies du monde entier 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ce marché n'est pas régulé, contrairement par exemple au marché d'actions : cela signifie que les prix sont fixés directement par les différents intervenants professionnels (les banques, les établissements financiers, etc.).
Concernant le Forex et les CFD, l’AMF a réalisé une étude sur un échantillon de 15 000 investisseurs. Les résultats sont édifiants : 9 clients sur 10 ont perdu de l’argent sur le Forex et/ou via des CFD. La perte moyenne a été de 10 900 € par client.
Pire, plus les « joueurs » passent d’ordres ou plus leurs mises sont élevées, plus les pertes ont été importantes.
Les sites qui vous proposent des CFD doivent d’ailleurs afficher les taux de pertes de leurs clients qui sont généralement proches de 80%.
Il est donc très difficile de générer des gains sur le Forex, et ce marché n’est pas adapté aux particuliers.
Les options binaires, interdites depuis le 2 juillet 2018, sont des « instruments » de trading qui permettent de spéculer sur une très courte durée (quelques minutes, quelques heures...) sur l'évolution d'un titre (une action, une monnaie, un indice boursier, etc). Avec deux résultats possibles : la hausse ou la baisse de ce titre.
Si le « trader » a bien anticipé cette évolution, il perçoit un gain déterminé à l'avance (par exemple 75 euros pour une mise de 100 euros) ; à l'inverse, s'il se trompe, il perd l'intégralité de sa mise de départ à l'expiration de l'option binaire (donc 100 euros dans notre exemple).
Un CFD est un produit financier qui permet à un investisseur de parier sur les variations à la hausse ou à la baisse d'un « actif sous-jacent » (un indice, une action, des devises ou crypto-actifs, etc.) qu’il ne détient pas.
Il s’agit d’un produit particulièrement risqué et spéculatif puisqu’il s’utilise le plus souvent sur une courte période. Un CFD est généralement proposé avec un effet de levier, c’est-à-dire un multiplicateur de gains mais aussi de pertes. Ces produits financiers ne sont donc pas adaptés aux particuliers.
Face aux risques que présentent les CFD pour les investisseurs particuliers, leur commercialisation en France a été limitée depuis le 1er août 2018.
Pour en savoir plus
De nombreux sites internet, se faisant passer pour des intermédiaires sérieux, mais ne bénéficiant d’aucune autorisation, proposent aux particuliers leurs services en ligne : il s’agit d’escroqueries.
Non seulement, il est difficile, voire impossible, de gagner de l’argent en allant sur des sites de trading dûment autorisés, mais en plus de véritables escrocs se font passer pour des professionnels agréés.
L’argent est détourné et, dans ce cas, les recours très limités en raison de la localisation, souvent à l’étranger, de ces prestataires illégaux.
C’est la raison pour laquelle les autorités publient et mettent à jour régulièrement trois listes noires des sites proposant du trading sur le Forex, des produits dérivés sur crypto-actifs (CFD) ou via des options binaires sans y être autorisés.
Pour les particuliers, compte tenu du risque lié au trading et à la présence de prestataires peu sérieux, voire exerçant illégalement leurs activités, la plus sage des décisions est d’éviter de spéculer.
Mise à jour le 3 Janvier 2025