Contre quels risques ai-je intérêt à me protéger ?
Avant le départ
Il y a tout d’abord le risque de devoir annuler son voyage. Les motifs de l’annulation peuvent être divers : accident, maladie grave, décès d’un proche, ou encore licenciement, événement aléatoire intervenant sur le lieu de destination, etc. Les frais engagés pour organiser le séjour (billets d’avion, réservation d’hébergement, inscription à des excursions) peuvent être pris en charge au titre d’une garantie annulation de voyage.
Sur le trajet
Sur le trajet vers le lieu de vacances notamment, vos bagages peuvent être endommagés, perdus ou volés. Certes, le voyagiste (agence de voyage, compagnie aérienne, hôtelier, autocariste, etc.) peut être tenu de vous indemniser, et vous pourriez exercer un recours contre lui-même et son assureur. Mais il n’est pas certain que ce recours vous indemnise complètement (par exemple en présence d’une clause limitative de responsabilité).
D’où l’intérêt des garanties qui couvrent les bagages et objets de l’assuré, détériorés ou perdus lors de vos déplacements en France ou à l’étranger.
Pendant les vacances
Pendant les vacances, le risque de maladie ou d’accident ne peut hélas être écarté. Il sera même accru si l’on opte pour une zone géographique et/ou des activités à risques (canyoning, ascension en montagne, etc.).
Confronté à un accident ou atteint d’une maladie grave en vacances, le recours à des services d’assistance technique et/ou médicale peut être d’un grand secours. Le dépannage et la réparation de votre véhicule, votre admission auprès d’un centre de soins, voire votre rapatriement à domicile peuvent être organisés et coordonnés à distance. Les frais de transports, frais médicaux, de soins et d’hospitalisation (qui peuvent s’avérer très élevés à l’étranger), peuvent également être pris en charge au titre de l’assistance, ou de l’assurance.
À cet égard, il est essentiel de vérifier que d’éventuels frais médicaux seront bien pris en charge par une assurance santé car, dans le cas contraire, vous ne seriez remboursé des dépenses engagées (après souvent un assez long délai) que sur la base des tarifs de la Sécurité Sociale française, qui ne sont pas toujours en rapport avec ceux pratiqués à l’étranger. Les vacanciers ayant choisi l’Europe (Suisse comprise) pour leurs vacances devront se procurer la CEAM (Carte Européenne d’Assurance Maladie) auprès de leur Caisse Primaire d’Assurance Maladie : celle-ci permet la prise en charge des frais médicaux selon le barème de remboursement des frais du pays hôte et concerne uniquement les établissements et médecins « publics ». Étudier l’intérêt de la souscription d’une assurance complémentaire n’est donc pas superflu, surtout à l’occasion d’un long séjour.
Des garanties spécifiques existent aussi en cas de décès en cours de voyage, pour le rapatriement du corps sur le lieu de l’inhumation et la prise en charge des frais de retour et d’hébergement des proches aux obsèques.
L'assurance villégiature
Les risques liés à la villégiature sont à prendre en considération et sont généralement couverts par votre assurance multirisques habitation. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez souscrire une assurance villégiature, notamment auprès de vote loueur quand vous prenez une location saisonnière :
- Le risque de voir votre responsabilité civile engagée en vacances, en cas de dommages causés à des tiers, doit être envisagé. Il s’agit de l’assurance responsabilité civile villégiature ;
- Des garanties existent pour les dommages au bien immobilier loué, à son contenu, ainsi que les dommages aux bâtiments voisins et aux tiers du fait du bien loué ;
- Votre contrat multirisques habitation peut prendre en charge le vol en villégiature si vos effets personnels sont volés sur votre lieu de vacances. A défaut une telle garantie peut être souscrite dans le cadre d’un contrat couvrant votre villégiature ;
- Certains contrats d’assurance prévoient également des garanties supplémentaires telles que le remboursement des frais de location pour la période restant à courir, en cas de retour prématuré en raison de circonstances particulières (rapatriement pour cause de maladie, du décès d’un proche, ou d’un sinistre survenu sur votre lieu de domicile habituel).
Ces formules se complètent parfois d’une garantie « mauvaises surprises » : celles-ci visent à rembourser les sommes déjà engagées si le bien loué n’est pas conforme à l’annonce et qu’en conséquence vous ne désirez pas l’occuper, ou encore si la prise de possession de la location se révèle impossible, en raison de la malhonnêteté du propriétaire du bien réservé.